Principe 4 - "Appliquer l'autorégulation"

OU COMMENT LÂCHER LE CONTRÔLE ET SUIVRE LE COURANT

Je souligne les parallèles entre les 12 principes opérationnels de la permaculture et les transformations durables des systèmes organisationnels. Si vous êtes un.e professionnel.le, engagé.e dans la promotion d'une société meilleure, ces principes et aperçus devraient vous aider à maximiser votre impact et votre sérénité intérieure. Voici le 1er, le 2e et le 3e article. Aujourd’hui nous abordons le 4e principe.

💡 Explication simple du principe opérationnel de permaculture

La nature s’autorégule pour perdurer.

Les feuilles tombent de l’arbre en automne pour préparer le sol à l’approche du gel en hiver. 

Le cycle des quatre saisons nous enseigne qu'il y a un temps pour tout : la naissance, la croissance, la décroissance et la mort.

Chaque phase a un rôle pour assurer l'auto-alimentation de la nature. Un fruit qui pourrit va tomber sur le sol et faire germer une nouvelle graine. 

Pourquoi devrait-il en être autrement dans nos entreprises et nos missions à impact ? 

🔍 Mise en application dans une mission de transformation 

En tant qu’acteur et actrice du changement,

  • Qui n'a pas été frustré en voyant qu'une initiative ne "prenait" pas ? 

  • Qui n'a pas été surpris de voir un vieil outil resurgir de nulle part parce qu'un nouveau patron l'a découvert ? 

Les acteurs et actrices du changement peuvent se sentir en conflit entre une vision à long terme et des actions à court terme sur le terrain. 

Leur désir de bien faire peut parfois être perçu, par leurs collègues, comme un contrôle quasi tyrannique des comportements de l’écosystème.  

Je vais vous raconter une histoire. 

Il y a plus de dix ans, un petit groupe de professionnels et moi-même marchions avec nos bâtons de pèlerins pour engager une entreprise à évaluer et réduire son empreinte carbone ainsi que celle de ses clients. 

A ce titre, nous avons lancé des formations et des outils de calcul connexes.

Nous avons présenté des documents pour montrer la valeur et l'urgence de ces pratiques. Nous avons relayé l'importance d'utiliser le prix du carbone interne pour faciliter les décisions opérationnelles et commerciales.

Il y a eu un écho. Quelques réactions positives. Mais la pratique était loin de devenir systématique et ancrée dans les activités quotidiennes de l'entreprise. 

J’en venais à me demander si je n’étais pas à côté de la plaque. 

Et puis, quelques temps avant le covid-19. Le vent à commencé à tourner.

Durant la pandémie, les clients ont commencé à demander de l’aide pour parvenir à la “neutralité carbone”. 

Et là, les planètes se sont progressivement alignées. 

Les patrons de zone et de pays ont insisté sur l'importance de mesurer et de réduire l'empreinte carbone des entreprises afin de montrer l'exemple, et d'aider les clients dans leur propre démarche de transformation. 

Tout à coup, les analyses et les processus se sont accélérés à tous les niveaux. 

Quelle est la morale de cette histoire ? 

Nos efforts étaient-ils trop précoces ? Avons-nous été inutiles car il suffisait d’attendre ?

Je crois que c'est surtout une question de timing et de détermination.

Tout vient à point à qui sait attendre et préparer le terrain.

🐝 Tips pour se mettre en mouvement

Le rôle fondamental des acteurs et actrices du changement au sein des organisations me semble être illustré par la proposition suivante :

Semer des graines, nourrir le sol, engager des “agriculteurs” respectueux de la terre, faire confiance aux cycles naturels et soutenir les récoltes.

Alors comment le faire concrètement ?

Je vous propose d’articuler clairement le "pourquoi", le "quoi", le "comment" et le "quand" de votre projet : 

  1. Engagez vos parties prenantes en soulignant le "pourquoi" et le "pour quoi" de votre projet, 

  2. Créez les conditions pour co-créer et actualiser le "quoi" avec vos parties prenantes, 

  3. Faites-leur confiance pour concrétiser le "comment" et le "quand", tout en les soutenant dès que c’est nécessaire. 

Si vous sentez une grande frustration face à un blocage, 

  • Demandez vous : “dans quelle saison est mon projet ?” 

  • C’est peut être la saison de l’hibernation. Dans ce cas, regardez comment protéger les fondations. 

  • Puis tournez-vous vers un projet qui est en saison de pré-floraison. 

  • Tout change et quand la saison changera, les nouveaux leviers d’actions apparaitrons sûrement plus clairement. 


En bref ? Faites vous confiance et suivez le courant. 

Ne craignez pas la tristesse, elle est la trace éclatante que quelque chose de beau a existé
— Baptiste Beaulieu

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C’est le meilleur moyen de me soutenir. 


Bonjour à toi acteur, actrice du changement !

Je suis Nina Cambadélis, coach à impact, experte en leadership et transformation durable des organisations.

J’ai été en charge de missions de transformation et de performance plurielle au sein d’une entreprise multiculturelle du CAC 40 pendant plus de 10 ans. Ce que j’aime faire, c’est d’accompagner les organisations et les professionnels à repenser le business et à les rendre fiers de contribuer, à leur manière, à un monde plus durable, humain et respectueux de la nature. 

Si tu veux être accompagné.e sur ton chemin, contacte-moi !