* Pour faciliter la lecture les mots sont au masculin. Loin de moi l’idee d’exclure les femmes du processus et de la lecture!
Beaucoup d'entre vous ont peut-être vu cette vidéo où Dereck Sivers explique pourquoi il faut être deux pour démarrer un mouvement. Ici, une première personne ose danser et il a l'air bizarre. Les gens rient. Puis, quelqu'un d'autre s’avance et danse. La foule suit et s'allie progressivement aux danseurs.
C’est une invitation inspirante à ‘sauter le pas’ lorsqu'on souhaite faire quelque chose. Cela nous rappelle aussi les mécanismes d’un mouvement. En tant qu'acteur du changement, on est TOUJOURS confronté à des résistances. Mais les études montrent qu'il ne faut que 20% de gens motivés pour faire pivoter un groupe.
Ceci étant dit, une question persiste: quel est le point de départ ? Les acteurs du changement deviennent-ils de véritables acteurs du changement via la reconnaissance externe ou en s’auto reconnaissant comme tel? Avons-nous d'abord besoin d'alliés pour devenir des acteurs du changement ?
Le pouvoir de « l'altérité » pour façonner votre identité
Le philosophe Hegel soutenait que le sujet ne peut avoir de conscience objective de sa valeur qu'au travers de ses relations avec les autres. Une telle position justifierait le changement de dynamique de groupe évoqué précédemment. Celui qui a commencé la danse est passé du statut d'idiot à celui de star, grâce aux réactions des autres.
“L’homme n'est humain que dans la mesure où il veut s'imposer à un autre homme, se faire reconnaître par lui. Au premier abord, tant qu'il n'est pas encore effectivement reconnu par l’autre, c'est cet autre qui est le but de son action, c'est de cet autre, c'est de la reconnaissance par cet autre que dépendent sa valeur et sa réalité humaines, c'est dans cet autre que se condense le sens de sa vie. Il est donc en dehors de soi ». Alexandre Kojeve, introduction a la lecture de Hegel.
Comme nos relations avec les autres peuvent être puissantes et dangereuses ! Dans leurs yeux, nous recherchons la reconnaissance que nous voulons pour nous-mêmes. S'ils nous l'offrent, tant mieux. Mais, dans le cas contraire, que se passe-t-il ? Qui a raison ? La conscience de soi peut-elle se suffire à elle-même ? La perception extérieure nous aliène-t-elle ? Devons-nous nous battre jusqu'à la mort pour façonner notre propre identité ? Comment pouvons-nous nous libérer harmonieusement ?
Conformément à l'affirmation de Descartes "Je pense, donc je suis", notre seule conscience nous donne une preuve de notre existence. En ce sens, on pourrait penser qu'il suffit de se voir comme un acteur du changement pour l'être. Avoir une telle conviction peut en effet vous donner la force d'oser agir tout en ayant confiance que des alliés vous rejoindront. Cela permet aussi de comprendre que les rires et le scepticisme de certains observateurs sont, en creux, des preuves de votre pouvoir disruptif! Vous défiez la norme en appelant au changement!
Le pouvoir de “l'altérité" pour renforcer votre impact
Je pense que ces deux positions, a priori contradictoires, sont en fait complémentaires. Notre intention initiale de changer les choses, bien qu'elle puisse être floue et incertaine, nous donne le pouvoir d'agir en tant qu'acteur du changement. Notre détermination, notre passion et notre action nous permettent, ensuite, d'attirer des alliés, de conforter nos intuitions et d’entrainer un mouvement.
Cela dit, que peut-on faire d'autre avec l'aide d’autrui? Tout d'abord, commençons par préciser qu'il existe une différence entre les détracteurs, les alliés et les simples exécutants passifs.
Selon le dictionnaire Larousse, "un allié est une personne, un groupe qui apporte son aide, son soutien. C’est aussi un pays auquel on est uni par un traité."
Lors d'une conférence de presse en 2008, Barack Obama a expliqué les raisons qui l'ont poussé à avoir Hillary Clinton dans son équipe (traduction Deepl) :
"J'ai constitué cette équipe parce que je crois fermement aux fortes personnalités et aux opinions tranchées. Je pense que c'est ainsi que les meilleures décisions sont prises. Le danger, à la Maison Blanche, est de se retrouver dans un groupe où tout le monde est d'accord avec tout. Je vais donc inviter un débat vigoureux à la Maison Blanche. Comprenez que je définirai la politique en tant que président ; je suis responsable de la vision que cette équipe porte et j'attends d'elle qu'elle mette en œuvre cette vision une fois les décisions prises."
Les contributions des alliés apporteront très probablement une diversité de points de vue amicaux et constructifs pour faire évoluer un projet. Avec leur aide, nous pouvons envisager ses lacunes et l’enrichir de nouvelles idées afin de consolider notre vision et feuille de route.
“Si tu veux aller vite, marche seul mais si tu veux aller loin, marchons ensemble.”
Ce proverbe est très souvent cité autour de mois ces derniers temps. Je reste ambivalente à son sujet.
J'adore la collaboration. Je n'aurais pas pu développer autant de projets si j'avais travaillé seule. Les résultats seraient également moins complets, qualitatifs, créatifs ou même pragmatiques sans les merveilleux membres de mon équipe. Comme je vise à intégrer les principes de raison d’etre et de durabilité dans le coeur des entreprises, j'ai absolument besoin que toutes les parties prenantes soient engagées.
Pourtant, je me rends compte que je suis souvent frustrée par le temps nécessaire pour expliquer, persuader et patienter en attendant que certaines personnes adhèrent au changement en cours. La question se pose: Devons-nous restreindre nos ambitions, retarder les initiatives tout en nous concentrant sur le lobbying interne pour convaincre tout le monde d'abord ? devons-nous d'abord aider les gens à découvrir leurs propres moteurs d'action ? Devrions-nous agir comme des challengers en créant des perturbations ?
Je ne peux pas vraiment choisir une seule approche, et j’ai décidé de créer une place et un temps pour toutes, en accord avec mes talents et mon écosystème. J'ai passé beaucoup de temps à tester différentes manières de le faire. Ce serait trop long de les expliquer aujourd’hui.
On peut conclure qu'il faut d'abord se faire confiance pour devenir un acteur du changement. Il est nécessaire d’oser se lancer et risquer de passer pour un idiot ou un danger. On pourra ensuite plus facilement inviter les autres à co-créer un mouvement qui deviendra évident!
LA VOIE DU CHANGEMENT
L'OUTIL
Pensez à deux acteurs du changement que vous respectez et admirez
Qu'ont-ils en commun qui vous inspire ?
Qu'est-ce que cela révèle sur vos espoirs (cachés) pour vous-même et votre vie ?
Si vous étiez aussi libre qu'un oiseau, quel genre d’acteur du changement seriez-vous?
Quel est le premier petit pas que vous pouvez faire dans cette direction aujourd'hui ?
Qui peut vous aider à rester confiant et responsable d'une telle action ?
LE MANTRA
À VOUS!
Êtes-vous prêt à vous positionner en tant qu'acteur du changement ? Je vous mets au défi de répondre aux questions et d'oser reconnaître votre vérité intérieure puis de partager vos pensées avec moi !
Voulez-vous devenir le. la leader que vous souhaitez pour le monde que vous attendez ? Est-il temps de trouver et d’affirmer votre leadership ? Souhaitez - vous intégrer les enjeux d’impact positif et de raison d’être au coeur de votre organisation ? L’enjeu est -il d’accélérer l'engagement de votre écosystème pour créer un changement systémique ?
Si vous répondez par l’affirmative et si vous voulez être accompagné.e sur votre chemin, contactez-moi ! Voici un lien pour réserver un entretien d'exploration et le formulaire pour élaborer davantage votre ambition et vos défis.